Jeudi 16 juin 2005 : Noailhac – Livinhac le haut (16km)

C’est la seule nuit où nous dormons tous dans la même chambre, Jojo et Bernadette ont du mal à trouver le sommeil.
Les premiers kilomètres se font au rythme des croix du chemin de croix qui va du village à la petite chapelle St Roch. Halte devant la chapelle, Jojo nous retrace la légende de St Roch. Alternance de sentiers et de petites routes, la campagne est vallonnée.
Nous sommes un peu étonnés, contrairement à l’habitude, où les gens aiment en général parler un peu avec les pèlerins, ici toutes nos tentatives d’entrer en contact avec les gens de la région ont échoué…
Vers midi nous sommes en vue de Decazeville, longue halte sous un beau bouquet d’arbres ; un tas de charbon près d’un pavillon nous rappelle que nous sommes en pays minier.
Nous discutons longuement avec un retraité sur le bord de la route, c’est un ancien mineur, quand la mine a fermé on l’a envoyé en Loraine où il a travaillé pendant 30 ans avant de revenir à Decazeville. Les deux fils sont restés en Loraine… sans doute il est loin d’être le seul dans ce cas.
Enfin nous commençons à rencontrer de nombreux pèlerins, une hollandaise qui vient d’Amsterdam à pied, elle a pris une demie année sabbatique pour faire ce pèlerinage, une autrichienne qui vient aussi à pied de Vienne, un jeune couple bien sympathique de Corrèze, un autre jeune couple de Neuvic dont la femme marche avec le genou bandé après s’être détendu un ligament entre Saugues et St Alban, c’est vrai qu’ils font de longues étapes, Le Puy – Figeac en 11 jours
Nouvelle chapelle St Roch, nouvel arrêt, rencontre avec un prêtre, âgé de plus de 80 ans, il nous invite à entrer et met pour nous la musique dans l’église, nous confirme que saint Roch est très vénéré dans la région, des spectacles sur sa vie sont présentés, jusqu’en Italie. Malgré son age il est « prêtre auxiliaire » et appelé à « boucher les trous » mais ceux-ci sont très nombreux, nous explique-t-il, alors… vite il prend sa voiture pour aller dire une messe dans un village voisin.
Nous arrivons vers 17 heures au gîte de Livinhac le haut. Le maire nous accueille dans son café-tabac (et aussi boucherie juste à coté) juste en face la mairie. Petit problème de draps, vite résolu.
Bon repas dans un restaurant près du Lot