Petit déjeuner sur le même ton que le dîner d’hier soir. Mais la note est plus salée que prévu, on n’y reviendra pas, d’autant plus que tous les pèlerins que nous avons vu ont trouvé le gîte de Monbonnet très bien, donc cela ne valait pas la peine de faire le détour…
Constitution du porte-monnaie commun pour les courses pour le pique-nique de midi, on a des restants d’hier, mais on achète des pommes et de l’eau On regarde partir le suisse sur son vélo chargé de sa tente, son matériel de cuisine…
Très beau temps.
Nous n’avons pas encore bien l’habitude de nos sacs à dos, et ils nous tirent en arrière et nous scient les épaules ; Jean est notre « spécialiste sac à dos », il réajuste les courroies pour que le portage soit le moins difficile possible, et que le sac ne nous déséquilibre pas.
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Il est indispensable que le plus de poids possible repose sur le dos les hanches, plutôt que sur les épaules, il faut pour cela bien coller le sac à son dos.
Nous prenons la route par la variante du GR65, en cherchant à rejoindre le GR65 principal, mais les indications semblent de plus en plus succinctes. Après le hameau des Bineyres des flèches blanches nous proposent la route de droite, des marques rouges celle de gauche, après une courte discussion, nous optons pour la droite : un km plus loin, nous rencontrons deux agricultrices qui amènent leurs vaches au champ, elles nous apprennent que nous ne sommes pas sur la bonne route, nous ne sommes pas les premiers à nous tromper, l’une d’elles nous amène sur le bon chemin, nous n’avons heureusement pas fait un grand détour.
Nous rejoignons le « vrai » GR65 à la hauteur de Lic, juste avant la descente vers la vallée de l’Allier
Nous commençons à apercevoir les monts du Gévaudan, de l’autre côté de l’allier ; ils nous apparaissent très loin et inaccessibles, tellement la vallée de l’allier parait profonde, pourtant c’est là-bas que nous devrons être dans demain ! Y arriverons-nous ?
Premier incident de parcours, la descente est abrupte et les cailloux sont ronds, je vois devant moi Jean qui tombe, son pied a roulé sur un caillou ; la blessure au genou n’est heureusement pas très grave, bien qu’assez impressionnante. Arrivés à Rochegude nous nous nettoyons et nous rafraîchissons à la belle fontaine du village. Plus que 1500 mètres de descente pour arriver à St Privat d’allier, mais il nous faut absolument y arriver avant la fermeture de l’unique épicerie, sinon nous n’aurons rien pour manger à midi ; nous nous séparons donc en deux groupes, nous partons devant avec Jojo et Jean pour faire les courses pendant que les femmes terminent prudemment la descente abrupte.
Ouf, nous arrivons à temps pour acheter quelques fruits frais et de quoi pique-niquer ; en fait nous nous installons à la terrasse du café d’en face, nous ne sommes pas sur les Champs Elysées ici, nous pouvons tranquillement enlever chaussures et chaussettes pour sécher et pommader nos pieds.
Les deux suissesses rencontrées à Bains passent près de nous, brève discussion sur le chemin à prendre pour terminer au mieux la descente des gorges de l’allier, elles prennent une boisson et continuent leur route.
Le GR65 est impraticable et en travaux, nous prenons la route qui le longe.
Nous sommes en avance et nous octroyons une sieste le long du chemin, nous faisons par la même occasion sécher notre linge…
Vers 17 heures arrivée au gîte Tsabonne au Monistrol d’allier. Le gîte est un ancien bâtiment (de ferme sans doute) bien aménagé et à taille raisonnable, 5 lits en bas et 7 en haut La chambre de bas est occupée par quatre Lyonnaises qui semblent plutôt faire du tourisme, mais sont bien organisées (bagages portés, elles préparent toujours la veille au soir le repas du lendemain…)
Les propriétaires du gîte tardent à arriver, mais l’accueil est sympa.
Douche, lessive, séchage du linge, courses pour le lendemain, on commence à prendre le rythme.
Visite de l’église avec Jean et Renée, statue très originale du « Christ jardinier »
Evangile selon Saint Jean :
13 – Ils lui dirent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur répondit : Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis.
14 – En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout; mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
15 – Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai.
16 – Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! C’est-à-dire, Maître
Retour au gîte, longue discussion sur la terrasse dans le calme du soir avec Blandine, elle a fait la première matinée de son pèlerinage en compagnie d’un prêtre et nous retrace sa conversation, nous parlons du « pourquoi » du pèlerinage… cela a été un des meilleurs moments du pèlerinage pour moi, dans ce gîte bien rénové…ambiance décontractée…
Arrivée de Violaine, déjà rencontrée à la basilique le jour du départ et hier quand elle s’était trompée de chemin, elle est vraiment très « craquante » et a une forte personnalité très remarquable, nous lui demandons des nouvelles de Lise, qui était avec elle hier et qui loge à un gîte un peu plus loin, Lise va bien malgré ses pieds assez abîmés. Les propriétaires nous amènent le dîner : salade de museau et lentilles saucisse, sans être excellent, c’est bon en en quantité largement suffisante, le repas est vraiment sympa avec Jojo, Violaine, Blandine pour animer la conversation.. |
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